Je vous ai proposé le teaser, mais comme je ne compte pas vous laisser sans repères sur les personnages de notre future série au moins aussi class que Games of Throne, je vous donne le casting.

Les personnages :

Le héros : moi, l’ascensoriste, actuel représentant bloguesque de nombre de mes confrères. Dans la vie, j’ai un nom, un prénom, mais ici je suis juste l’ascensoriste... Je suis le matricule XXX. Et comme je suis poli, j’évite de dire tout haut ce que je pense tout bas, alors je mets mes pensées en italique.

Image reprise de fanpop.com

Le chef : bon ben, un chef quoi. Vous en avez tous un, je ne vais pas vous faire un dessin, y a des jours avec et des jours sans, c’est comme ça.

Les collègues : promis, je ne dénonce même pas celui qui se pointe en retard ou ne trouve pas une panne de niveau débutant. En plus, les collègues, on en a toujours besoin (parfois pour payer le café, restons lucides).

L’équipe du soir/de nuit (bref ceux qui bossent quand j’ai fini) : techniciens arrivant en tongs et bermuda, sachant mettre un appareil à l’arrêt. OK, c’est pas une généralité, y a des bons quand même, qui en bavent sur des secteurs immenses pour sortir des personnes bloquées. J'suis ponctuellement empreint de mansuétude.

Les clients : eux, c’est comme les chefs, faut faire au cas par cas. Y a de tout... On s’adapte. D’ailleurs, ascensoriste, c’est aussi pédagogue, psychologue, psychanalyste, coach mental (mais si, je vous assure, vous POUVEZ monter les 20 étages à pied...).

La centrale : bon, soyons techniques, c’est eux qui gèrent/transfèrent les appels pour les pannes ou les personnes bloquées. Avec plus ou moins de bonheur dans l’organisation.

Le service informatique : autre élément clef de l’infrastructure organisationnelle visant à fluidifier le travail des pauvres techs que nous sommes à l’aide de logiciels et outils à la pointe de la technologie. Parfois, j’en regrette le papier...

Les commerciaux : promis, j’essaierai de pas trop taper.

Ma chère et tendre : que voulez-vous, il faut bien la supporter aussi (surtout que c’est une névropathe du français bien écrit/bien parlé, fallait que ça tombe sur moi...).

Crédit images Cartoon Images

Il en manque encore sans doute, que vous croiserez au fil de mes tribulations.

Votre tout nouveau bracelet qui-fait-attention-à-votre-activité-physique-en-comptant-les-calories-dépensées vous indique que prendre l'ascenseur, c'est mal. Les escaliers, c'est autrement mieux. Oui, parce que vous perdrez 200 g par semaine.

Crédit photo zone-numérique.com

Sauf que quand l'ascenseur est en panne (et que vos bonnes résolutions pour faire du sport faiblissent), vous avez envie de vous défouler sur le bouton d'appel. Surtout si vous avez 5 kilos de dossiers, une poussette, ou 15 kilos de courses à monter au 25ème étage... Oui, ça vous démange de pulvériser le bouton qui doit obliger cette bon sang de cabine à venir vous chercher. Même si vous savez au fond de vous que ce n'est pas en appuyant plus fort que ça marchera mieux.

À ce moment précis, avouez-le, l'incapable pas fichu de vous réparer cette foutue machine dans les temps, vous lui colleriez des baffes avec joie. Si, beaucoup de baffes. Vous pouvez même le crier, et je suis sûr que vos voisins du 32ème étage seront d'accord avec vous. Pendons-les haut et court, ces ascensoristes ! Tous, sans distinction. Non mais ! On les paie à quoi, à traîner au bar ?

Figurez-vous que, pour être honnête, non... On ne vit pas au bar. Et même qu'on s'inquiète pour votre confort.


Alors, bienvenue dans la vie quotidienne d'un d'entre eux, un type anonyme, en uniforme de couleur neutre, avec une caisse à outils tout aussi neutre, une voiture que vous ne remarquerez sans doute jamais dans votre rue, sur lequel vous râlerez si vous le croisez parce qu'il n'est FORCÉMENT PAS INTERVENU ASSEZ VITE... mais qui fait tout le reste quand même.

Comme promis, il y aura du sang, de l’huile et des larmes.